La Moustache
Après
le boulot, direction l'UGC des Halles pour la séance de 18h50. Un peu
fatigués, mais nous avions hâte de voir ce film qu'on attendait
impatiemment après avoir vu la bande annonce :
"Qu'est-ce que tu dirais si je me rasais la moustache? demande Marc à Agnès.
"Je ne sais pas. Je t'aime avec mais je ne t'ai jamais connu sans".
Et Marc se rase la moustache...
Les
10 premières minutes du film n'ont pas été des plus agréables, à cause
d'un charmant monsieur derrière, qui, toutes les deux secondes,
plongeait sa main dans un sac de friandises, en faisant bien évidemment
du bruit. A quand l'interdiction de nourriture dans les cinémas,
étant donné que le respect d'autrui semble de plus en plus être mis aux
oubliettes?
L'histoire du film commençait bien malgré la lenteur du
rythme. L'intrigue de la moustache était intéressante. On s'attend à
une remise en question totale du personnage vis-à-vis de son entourage.
Mais non. Le film dérive complètement et s'éloigne du sujet principal.
Et pour couronner le tout, la fin retire encore plus d'intérêt au film.
Déception totale pour ce film, malgré le fabuleux Vincent London qui incarne bien le rôle.
Les
séances après le travail sont toujours différentes. On n'est pas dans
les mêmes dispositions pour recevoir le film. En plus, c'était le jour
de sortie du film. On voulait vraiment le voir ce film!
Le thème
de l'intrusion du fantastique, de la perte des repères du quotidien, me
plaisaient beaucoup. J'avais fait un film sur le même thème en
terminale pour le bac. Sans prétention, le mien était plus réussi
(alors qu'il n'était pas fameux!).
La moustache a une bonne
première partie quoiqu'un peu lente. On regrette surtout les scènes
entières qui n'apportent rien ni à l'intrigue ni au personnage! Marc
reste très passif sur ce qui lui arrive, il subit beaucoup trop. On
remarque également quelques incohérences malheureuses pour un film
psychologique.
Le film se barre en sucette avec le départ de Marc
pour Hong-Kong. Il ne se passera plus rien jusqu'à la fin du film, sauf
un rebondissement téléphoné et une fin insipide.
J'ai regardé la
fin du livre à la Fnac. En changeant la fin, ils ont achevé le film. Le
suicide de Marc au rasoir aurait peut-être pu sauver le film...