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25 juin 2005

Les Invisibles

184315363Début d'après-midi, un soudaine envie d'aller au ciné et de profiter de l'avant fête du cinéma qui attirera les foules. Nous hésitons entre "Dear Wendy" et "Les Invisibles". Nous allons sur le site d'UGC pour voir les séances : après 10 jours de sortie, "Les Invisibles" ne se joue plus que dans une salle UGC (et une MK2). Le choix est fait. Départ à 17h35 de la maison, direction les Halles pour la séance de 18h35.

pandaalone5Les Invisibles, je voulais aller le voir pour Laurent Lucas, un acteur que j'aime beaucoup. Il a un gros potentiel même si, dans ses derniers films, il reste dans les mêmes teintes de rôle. Bref, le film. Il a été peu joué, c'est un film exigeant. Exigeant, presque hermétique de par son rythme et son traitement. Sous prétextes de traiter d'une certaine obsession, le réalisateur a cherché à traiter de la création artistique. Or quoi de plus dur que de montrer la création artistique au cinéma. C'est un phénomère tellement fin et introspectif. Le réalisateur a le mérite de s'y essayer. Il n'y arrive que moyennement. On a vraiment l'impression que ce film s'adresse aux gens passionnés (obsédés?) par le son. Un film de "sondier" pour les "sondiers". L'action en elle-même est assez pauvre et l'histoire d'amour aveugle tourne au vinaigre. Je trouve qu'on finit complètement par se désintéresser de l'histoire. Autre écueil du film, le partenaire de Laurent Lucas (Noël Akchoté) est particulièrement mauvais acteur. Le casting avait besoin d'un très bon guitariste, ils l'ont pris mais il n'en est pour autant acteur. Lio, quant à elle, a bien du mal à paraître naturelle dans des situations banales de la vie. Le côté "fantastique", mystérieux du film perd tout son effet puisqu'il n'amène à rien!!! On voit un film qui se complait à faire référence au monde de la musique et du son sous toutes ses formes, mais qui reste très hermétique pour les néophytes.

leelooalone13L'histoire était originale et intrigante : celle d'un musicien qui tombe amoureux d'une voix féminine sur un réseau téléphonique, qui rejoint cette femme plusieurs fois dans une chambre obscure sans jamais voir à quoi elle ressemble, et qui tente de la retrouver quand celle-ci disparaît du jour au lendemain. Les idées de bases étaient bonnes, alors comment Thierry Jousse est-il arrivé à faire un film aussi lent et où l'on s'ennuie dès le 2ème rendez-vous des amants? Heureusement que Laurent Lucas est là pour relever le niveau, face à une Lio dépourvue de tout don de comédienne! Eh oui, parfois les brunes comptent pour des prunes.
Un point à retenir cependant : le côté sensibilité musicale. On suit le personnage de Laurent Lucas, adepte de musique électronique, dans sa création artistique, tantôt mixant, tantôt à l'affût d'un son intéressant et exploitable : grincement de portillon, craquement de feuilles, ébats amoureux, pour en faire des compositions extravagantes mais pleines de sens.
Un film pas totalement invisible, mais presque...
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